à mon grand-oncle ...

" Le soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l'oubli."

                                                                                                          Antoine de Saint-Exupéry


Chers membres de la famille, chers amis, ce site à pour but de réunir tout les documents, photos et objets concernant Paul Germa et ainsi rendre hommage à mon grand-oncle. Et de le partager avec la famille et les proches, pour que son sacrifice ne soit jamais oublié et qu'il perdure à travers les générations futures. Il n'est pas figé et sera actualisé dés que des informations nouvelles seront disponibles. Consultable sur smartphones et tablettes, il est optimisé pour PC où le contenu et la mise en page est optimale. Il s'agit d'un site privé créé pour le cercle familial de Paul Germa et non à des fins publiques ou de diffusions massives qui pourrais impliquer l'auteur quant à la protection de certaines images et textes utilisées.


Le 8 juin 2005, pour la PREMIÈRE fois partout en France, fut célébrée la journée nationale d'hommage aux "Morts pour la France" en Indochine. Au cours de la cérémonie officielle qui se déroula dans la cour des Invalides, Madame Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, prononça le discours suivant :

 

 Il y a 51 ans, les armes se taisaient en Indochine. Ce silence clôturait un siècle d'épopée française en Extrême-Orient. Il mettait un terme douloureux à une guerre de huit ans commencée au lendemain de la cruelle occupation japonaise. Loin de leurs foyers, sur des terrains inhospitaliers, face à un adversaire insaisissable, valeureux et sans cesse mieux armé, les combattants du corps expéditionnaire français ont lutté inlassablement, avec une foi, une ardeur, un courage et un dévouement qui forcent l'admiration et imposent le respect. Leur sacrifice fut immense. Leur tribut fut celui de la souffrance, du sang, et de la mort.

De 1945 à 1954, près de 100 000 soldats de l'Union française sont tombés en Indochine. Plus de 76 000 ont été blessés. 40 000 ont été fait prisonniers. Parmi eux, 30 000 ne sont jamais revenus.

L'éclat de leur bravoure, le panache de leur engagement ne rencontreront trop souvent, en métropole, que l'indifférence ou l'hostilité de leurs concitoyens.

Tous ces combattants ont lutté, ont souffert, sont morts, avec sans doute, le sentiment amer de l'abandon, la blessure ultime de l'ingratitude. Ne les oublions pas. Parachutistes, légionnaires, coloniaux, tirailleurs, métropolitains, gendarmes, marins, aviateurs, médecins et infirmières : ils venaient de France, d'Europe, d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire. Leurs frères d'armes vietnamiens se battaient pour leur terre, pour leur liberté, par fidélité.

 

Ils étaient jeunes. Ils sont morts au détour d'une piste, dans la boue d'une rizière, dans un camp de prisonniers.

Aujourd'hui, pour la première fois, la Nation rend officiellement un hommage solennel à nos combattants d'Indochine.

La France n'oublie pas.

A cette occasion, nous nous recueillons devant la dépouille d'un de ces combattants.

Il est tombé là-bas, il y a plus de 50 ans, quelque part au bord de la NAM YOUN, dans la plaine de DIÊN BIÊN PHU, ultime théâtre de ce drame dont la grandeur nous dépasse.

A travers lui, c'est à l'ensemble de ses camarades que nous rendons hommage.

Que les combats de nos soldats en Indochine puissent rester gravés à jamais dans la mémoire du peuple français.

Leurs actions héroïques étaient l'aboutissement d'une certaine conception du monde, dont les principes ont pour nom liberté, justice et démocratie.

Aujourd'hui, dans ces pays, après de longues années de nouvelles souffrances, la guerre appartient désormais à l'Histoire. De nouvelles pages de paix, de coopération et d'amitié ont été écrites et s'écriront encore. Dans un monde incertain, où la paix n'est jamais acquise, que le souvenir des exploits de nos combattants, que la force des valeurs qu'ils ont illustrées, nous aident à rester debout, en hommes libres, vigilants et déterminés.

 

Honneur aux combattants d'Indochine !


Restauration de la plaque commémorative, apposée sur le caveau familial.

Tout a commencer en 2016, un soir aux alentours de la Toussaint, mon père me tend une plaque de marbre recouverte de lichens et de mousses : "tiens, regardes ! c'est la plaque du pauvre tonton Paul, je l'ai trouvé dans les poubelles du cimetière au milieu des fleurs fanées. Quelqu'un l'a mise là sans savoir ce qu'elle représente pour nous ". Déjà, petit, j'avais souvent entendu parler de lui et de sa mort tragique en Indochine mais sans rentrer vraiment dans les détails. Mes parents me demandent alors, si je pouvais essayer de la nettoyer afin d'éviter un autre désagrément de la sorte, devant  tant de confiance (vu la valeur affective de l'objet), je décidais de m’exécuter. Après un nettoyage méticuleux à la brosse à dent et au savon de Marseille, la pierre commença à dévoiler ses secrets. Mais avec le temps et les nettoyages successifs à la brosse métallique, le texte gravé dans le marbre s'était à demi effacé. Un long travail de restauration au "Dremel" allait commencer, afin de redonner de la profondeur et du relief au texte originel . Après de longues heures passer sur l'ouvrage et au fur et à mesure que les mots apparaissaient, de nombreuses questions se posaient : qui était-ce ? quel était son parcours ? Comment est-il mort ? Où et dans quelles circonstances ? Ce que j'étais sur le point de découvrir m’obligea à réaliser ce "devoir de mémoire".



Sur la plaque on peut lire :

✝️
Sergent chef Paul GERMA
6ème compagnie 
2ème bataillon de marche 
du
3ème régiment de tirailleurs Algériens 
Mort pour la France 
en Indochine le 2 Mai 1950
 

je vous invite à partir sur le chemin de la mémoire et suivre les traces de Paul Germa, en cliquant sur chaque bouton en fin de page et faire défiler chronologiquement son parcours (ou sur "Haut de page" pour revenir au début de la page).